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de gaulle - Page 2

  • Caricature Henri Guaino

    La Semaine de Suzette Zombi. Jeudi : Henri Guaino est si pontifiant qu'il pourrait aussi bien postuler pour devenir pape...

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  • Revue de presse BD (200)

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    + Le sociologue Jérôme Berthaut publie chez Casterman, dans une collection qui se donne pour vocation de décrypter la société, "La Banlieue du 20H", une petite BD qui raconte par qui et comment les reportages diffusés par les chaînes de télé sont fabriqués. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le propos n'est pas neuf ; la suspicion qui pèse sur la véracité des infos rapportées par les grands médias alimente largement la "théorie du complot", très en vogue chez les collégiens et lycéens. Néanmoins le propos de J. Berthaut est bien servi par le dessin d'Helkarava, qui lui procure une dimension satirique. La télé n'a pas seulement fabriqué le FN, elle a aussi creusé le fossé avec la banlieue. On voit dans la BD une jeune femme d'origine maghrébine protester contre l'image positive donnée de la banlieue dans un petit reportage, parce qu'il s'agit d'une image d'Epinal fabriquée de toutes pièces, aussi vaine que certaines images effrayantes.

    + Le philosophe Michel Onfray s'est plaint récemment du comportement de plus en plus infantile des adultes ; il en veut pour preuve l'usage de plus en plus répandu de la trottinette chez les personnes ayant atteint l'âge de raison. Cet exemple n'est guère convaincant, car l'usage déjà ancien de l'automobile n'est pas moins puéril que celui de la trottinette ; beaucoup d'automobilistes sont en effet des terroristes inconscients, qui participent au djihad de la consommation de biens inutiles.

    L'engouement actuel pour les albums de Tintin est une bien meilleure preuve d'infantilisme que la trottinette de Michel Onfray. Le Grand Palais s'apprête à célébrer Hergé comme un grand artiste, à travers une exposition de son oeuvre principale et de ses marges. Hergé se disait plus précisément le "reflet de son époque", conscient de véhiculer un certain nombre de clichés ou de préjugés, par conséquent. Il est faux d'écrire, comme on peut le lire ici ou là, que "Tintin" s'adresse aussi aux adultes, à l'instar des fables ou de la mythologie. C'est une littérature de genre qui vise un public enfantin, en dépit de son slogan publicitaire ("de 7 à 77 ans"). Par nostalgie et une sorte de plaisir régressif, certains adultes relisent les BD de leur enfance. Hergé a d'ailleurs connu des épisodes de dépression, dont on peut se demander s'ils ne venaient pas de son enfermement dans un genre de plus en plus étranger à son aspiration.

    + Une polémique ridicule oppose une partie de la presse italienne à "Charlie-Hebdo", qui a récemment publié un dessin de Félix, irrespectueux à l'égard des victimes du séisme qui a frappé la région du Latium. Reprocher à un journal satirique son manque de respect, c'est comme reprocher au pape de manquer d'humour.

    Néanmoins cette énième polémique souligne le statut ambigu de "Charlie-Hebdo" ; cette publication n'est plus, dorénavant, un journal satirique à faible tirage, menacé par la censure ; "Charlie-Hebdo" fait désormais partie du patrimoine national français ; il a été érigé en symbole de la liberté d'expression (strictement encadrée par les tribunaux), ce qui enlève beaucoup à l'impertinence de cet hebdo.

    + La Une du numéro de septembre de "Siné Mensuel", orphelin de Siné, est signée Jacques Tardi. Cet auteur, plus connu pour ses adaptations en BD des aventures du détective Nestor Burma (Léo Malet) que pour ses caricatures, a représenté dans ce dessin tous les jeunes et moins jeunes premiers de la classe politique, ainsi que les cancres ; le képi de de Gaulle figure même au premier plan. Le dessin est presque exhaustif, du coup on remarque plus l'absence de Jean-Luc Mélenchon, représentant du parti communiste ; piètre candidat, celui-ci ferait peut-être un meilleur interprète de Nestor Burma, au cinéma ou au théâtre ?

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  • Revue de presse BD (195)

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    "Une" du "Harper's weekly" par Thomas Nast (représentant le Père Noël, que Nast contribua à rendre célèbre).

    + Le musée Tomi Ungerer de Strasbourg expose (jusqu'à fin octobre) Thomas Nast (1840-1902), considéré comme un précurseur de la caricature américaine et qui inventa le personnage de l'Oncle Sam, personnification des Etats-Unis d'Amérique. Ce dessinateur né en Bavière vint s'installer à New York avec sa mère quand il avait six ans ; beaucoup d'artistes américains, en particulier dans le domaine du dessin de presse et de l'illustration, étaient originaires d'Allemagne ou d'Europe de l'Est.

    On peut se demander si la faiblesse de la caricature aux Etats-Unis aujourd'hui, tant sur le plan du dessin que de la satire, ne vient pas de la culture démocrate-chrétienne de ce pays ; celle-ci confère en effet à la politique une dimension spirituelle qui contribue à ennoblir exagérément l'action politique. Les caricaturistes américains ("Editorial cartoonists") font de la caricature politique, dans la mesure où ils sont eux-mêmes impliqués dans les débats politiques et les stratégies partisanes ; ils se font un devoir de commenter les moindres péripéties de la vie politique ; Plantu est un exemple français de cette manière américaine de caricaturer. Les cartoons américains présentent de ce fait peu d'intérêt pour qui ne connaît pas bien la vie politique américaine. Les caricaturistes en Europe, surtout en Angleterre, en France et en Italie, sont plus "anarchistes" ou du moins méfiants vis-à-vis du personnel politique et des utopies politiques optimistes.

    + Les admirateurs de Hergé connaissent son goût pour l'art contemporain en même temps que les complexes qu'il nourrissait vis-à-vis d'artistes reconnus comme tels. Le commerce de l'art contemporain est le sujet de son dernier album inachevé, "Tintin et l'Alph-Art". On annonce une exposition au Grand Palais après l'été sur ce thème. On a tort de ne pas considérer Hergé comme un artiste abstrait ; la bande-dessinée, destinée aux enfants, ne repose pas tant sur le dessin que sur l'animation des personnages, comme le dessin animé. Hergé n'est pas un grand dessinateur, en revanche c'est un styliste exceptionnel, deux caractéristiques que l'on retrouve souvent chez les artistes modernes dits "abstraits".

    Le moins qu'on puisse dire c'est que Robespierre (1758-1794) n'a plus la cote. Le président de la République préfère même invoquer un autre enfant du Nord, Charles de Gaulle, malgré le penchant de ce dernier pour la monarchie. Le célèbre conventionnel révolutionnaire natif d'Arras est en effet ces derniers temps la cible d'attaques répétées de la part d'intellectuels de gauche en vue, dont Michel Onfray et Raphaël Enthoven ; au micro d'"Europe 1", ce professeur de philosophie a même comparé Robespierre à... Pol Pot. Et d'invoquer dans ce cas-là la Terreur, cruelle et sanglante, dont Robespierre fut un des principaux instigateurs. Mais, tandis que la Terreur fit quelques dizaines de milliers de victimes (40.000 ?), le régime de Napoléon en fit, lui, des millions, et cela n'empêche pas la République française d'entretenir son culte, ni maints plumitifs de continuer d'écrire des hagiographies du tyran corse (heureusement illisibles). Et que dire des Soviets, dont le bilan est parmi les plus lourds, mais dont le régime brutal séduisit néanmoins une bonne partie de l'intelligentsia et des artistes français ? Comme quoi il faut bien distinguer le roman national républicain de l'histoire... et se méfier des professeurs de philosophie.

     + Une exposition consacrée à des illustrateurs russes pendant la période soviétique nous apprend que certains artistes (Vladimir Lebedev) firent le choix, sous Staline, d'illustrer des livres pour enfants afin d'échapper à la répression de la police politique à laquelle d'autres choix artistiques pouvaient les exposer.

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    Ill. de V. Lebedev pour un conte de Kipling.

  • Caricature François Hollande

    La Semaine de Zombi. Mercredi : Invoquer de Gaulle revient à flatter le chauvinisme des Français.

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  • Revue de presse BD (190)

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    Caricature extraite du "Look Book" d'Eric Salch

    + Plutôt que de se payer la tête de telle ou telle personnalité publique, Eric Salch a eu la riche idée de se moquer des Français à travers leurs styles vestimentaires. Dans son "Look Book" ("Fluide-Glacial"), il égrène sans complaisance les différentes panoplies à la mode, du "hipster" au spectateur de Roland-Garros en passant par les cathos défenseurs de la famille et le collégien branché, manquant rarement son effet. L'ouvrage n'est guère partisan, puisque aucun milieu n'est épargné, pas même les... dessinateurs de presse (voir ci-dessus).

    + Daniel Muraz, du "Courrier Picard", regrette sur son blog que l'hommage de "Charlie-Hebdo" au dessinateur satirique Siné n'ait pas été plus appuyé. Le caricaturiste Walter Foolz a même pondu un dessin caustique sur le sujet. Mais il est difficile de revenir sur l'accusation d'antisémitisme, péché majeur par les temps qui courent, quand bien même les tribunaux ont disculpé Siné officiellement ; invoquant les décisions de justice quand elles leur sont favorables, certains représentants de l'intelligentsia n'ont pas raté une occasion de traiter Siné d'antisémite. On se souvient que, de son côté, Charb avait été piqué au vif par les accusations d'islamophobie le visant. Ce climat délétère est la conséquence de la soumission des artistes à des diktats politiques.

    + En guise d'hommage à Siné, le bédéaste suisse Zep reproduit sur son blog une de ses planches, destinée à "Siné-Hebdo" (2011), dans laquelle il tente une analyse de la presse satirique française ; si celle-ci est plus dynamique que la presse suisse, c'est parce que la France est une monarchie (déguisée en démocratie) ; la presse satirique française jouerait donc le rôle assez clairement défini du "bouffon" dans une monarchie ; l'exercice de la satire, dans un pays plus démocratique comme la Suisse, serait plus difficile. Zep n'a sans doute pas tort, car si "Hara-Kiri" n'épargnait pas grand-monde, visant plutôt le bourgeois et le citoyen que le roi, c'est la fameuse "Une" de Choron, insultante à l'égard du monarque de Gaulle, que l'on mentionne à chaque fois. Or cette "Une" a fait beaucoup pour la notoriété du titre.

    Le fait est que la culture française est très peu démocratique. K. Marx a montré que l'enseignement de la Révolution française de 1789 tient lieu d'alibi à la bourgeoisie et relève plus du "roman national" que de l'histoire véritable ; à travers cet enseignement, c'est la bourgeoisie qui se trouve justifiée, non la démocratie. L'expérience dictatoriale napoléonienne conditionne bien plus la République que les prétendus idéaux des Lumières de la catéchèse scolaire laïque. Cela dit, Suisse et France ont en commun leurs cultures militaristes ; le règne des banquiers conduit à ne pas trop surestimer la différence entre les différents régimes et constitutions politiques.

    + Un petit extrait du passage de Siné au "Tribunal des Flagrants délires" (1982) est disponible sur le site de l'INA

    + La chaîne franco-allemande "Arte" diffuse un reportage sur le peintre allemand Max Beckmann (1884-1950) ; cousin germain de Picasso sur le plan artistique, bien qu'il n'égala jamais sa notoriété, Beckmann est sans doute plus laborieux et moins génial que le peintre franco-espagnol ; cependant la peinture de Beckmann s'accompagne d'une réflexion plus profonde, suivant l'exigence de Baudelaire qui reprochait aux peintres de son temps d'être des artisans imbéciles (à l'exception du "phare" Delacroix, ou encore du peintre lyonnais P. Chenavard). S'il n'est pas aussi inventif et varié, Beckmann rivalise avec Picasso sur le plan de la couleur.

    Beckmann fut classé parmi les artistes décadents par le régime nazi et s'enfuit pour cette raison aux Pays-Bas, puis aux Etats-Unis où il fut accueilli avec déférence. Mais la thèse néo-classique nazie, largement pompée sur Nietzsche, est sujette à caution ; Nietzsche évacue les éléments de la culture grecque, qui reflète parfois la pensée juive, quand ils ne vont pas dans le sens de sa doctrine réactionnaire.

    On peut regarder gratuitement ce documentaire consacré à Beckmann (en replay) jusqu'à lundi prochain.

    + Le Comité canadien pour la liberté de la presse a remis le 12 avril dernier au Canadien Dale Cummings son prix international du dessin (ci-dessous) ; le thème cette année était le "droit d'être oublié".

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  • Caricature Bachar El Assad

    La Semaine de Zombi. Lundi : le nombre des victimes de la guerre en Syrie se rapproche du nombre des victimes de la répression en Algérie, estimé entre 200.000 et 300.000 victimes. Il n'est pas rare que les dictateurs arabes ou sud-américains citent de Gaulle ou Napoléon comme modèles. Avec sans doute un peu d'ironie.

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  • Revue de presse BD (140)

     Extraits de la revue de presse illustrée publiée chaque semaine en intégralité dans l'hebdo Zébra.

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    Cathia Engelbach ne ménage pas ses compliments à Bendik Kaltenborn dans le blog du "Monde" dédié à la BD, "Les Petits Miquets". En effet, cet auteur de BD d'une trentaine d'années, employé par le "New-Yorker", "Google" ou le "New-York Times" est qualifié de "prodige norvégien". Prodige de quoi ? Prodige de la satire. "Au sommet de la montagne Kaltenborn, il y a donc un décalage jouissif qui convient à sa lettre comme à sa palette, et à son coup de crayon qui joue avec les déséquilibres, y compris typographiques. Entre passages par la ligne claire et détours par l'heroïc fantasy, il développe un réseau d'insignifiances et un dépouillement graphique qui vient contrebalancer l'utilisation des couleurs criardes. Si ses traits sont simples, c'est, dit-il, pour "mieux faire naître un monde complexe". En somme, c'est génial, nous dit Cathia Engelbach (qui doit être bien jeune pour mettre autant d'enthousiasme dans un seul article). B. Kaltenborn est édité par l'éditeur suisse Atrabile. Espérons qu'il n'y a pas les mêmes liens entre Cathia Engelbach et Bendik Kaltenborn que ceux qui unissent (pour le meilleur et pour le pire), l'économiste Thomas Piketty et Julia Cagé.

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